Décarbonation : Covestro fixe des objectifs pour réduire ses émissions de scope 3
Covestro a publié une feuille de route visant à réduire de 10 millions de tonnes par an ses émissions de CO2 de scope 3, d'ici à 2035, dans le but d'atteindre la neutralité carbone en 2050.
Alors que les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) concernent généralement les scopes 1 (processus de production) et 2 (achats énergétiques), Covestro vient de publier une feuille de route ciblant spécifiquement celles de scope 3. Le chimiste de spécialité allemand escompte les réduire de 10 millions de tonnes, d’ici à 2035, et atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050 (pour les scopes 1 et 2, cette neutralité devrait arriver dès 2035).
Pour parvenir à réduire ces émissions de scope 3, liées aux chaînes de production en amont et en aval, le groupe prévoit des investissements ciblés s’élevant à plusieurs centaines d’euros, au cours des dix prochaines années. Son plan de mise en œuvre s’appuie sur quatre leviers clés. D’abord, exiger de ses fournisseurs de matières premières et d’énergie qu’ils réduisent leurs émissions de scope 1 et 2. À titre d’exemple, Covestro a récemment signé un accord de fourniture à long terme avec le texan Encina, pour du benzène et du toluène bioattribués produits, en partie, à partir de plastiques en fin de vie. Ces derniers entrent ensuite dans la fabrication de diisocyanate de méthylène diphényle (MDI) et de diisocyanate de toluène (TDI), qui mènent à des mousses PU plus durables. Covestro compte également sur la mise en place de l’électrification, de l’efficacité énergétique et du captage de CO2 (CCS) au sein des installations de ses fournisseurs.
Deuxièmement, il s’agit pour Covestro de développer la vente de produits fabriqués à partir de matières alternatives, tel que ceux de sa gamme circulaire « CQ ». Troisième point, le chimiste compte capitaliser sur ses projets MAKE, qui visent à développer des matières premières avec une empreinte carbone plus faible. Par exemple, son aniline biosourcée ou l’utilisation de technologies de recyclage, telle qu’Evocycle CQ, un procédé exclusif permettant de recycler la mousse PU de matelas usagés. Enfin, Covestro compte augmenter les taux de recyclage pour réduire les émissions liées à l’incinération des déchets, et également accélérer sa R&D grâce au numérique et à l’IA.