PSA veut reconquérir ses parts de marché
Ces projets ont mis en lumière quatre potentiels que Christian Streiff considère comme « majeurs ». A commencer par la mise en commun « de tout ce que le client final ne voit pas entre les deux marques : ressources humaines, commercial etc., sans nuire à la différenciation ni au positionnement de chacune d'entre elles ». Deuxième potentiel : le développement des modèles, qui prévoira une concentration des ressources lors des phases de pré-projet. Troisième point : la baisse des coûts, tant au niveau de la logistique, des achats que des frais fixes. Concernant les achats, Christian Streiff a annoncé un changement dans la relation avec les fournisseurs. PSA sera plus intrusif en cas de dérive de la qualité avec des « ripostes graduées en fonction des dérives constatées par les commandos qui seront mis en place ».
6 % de réduction des coûts par an
Les plans d'action sur ces différents sujets permettront, selon le président du directoire, de diviser par deux le nombre d'incidents qualité sur la première année de vie série du véhicule, et de diviser par deux les coûts de garantie d'ici à 2010. Les temps et les coûts de développement des nouveaux modèles seront réduits d'un tiers. Sur la période, PSA prévoit le lancement de 41 modèles dont 21 en Europe. Sur ces derniers, sept seront des renouvellements de modèles existants, sept des dérivés de modèles existants et sept seront des concepts entièrement nouveaux. Grâce aux efforts de productivité, les coûts seront abaissés de 6% par an (contre 4% jusqu'ici). La baisse des frais fixes devra atteindre -30% d'ici à 2010.
Au niveau des usines, le président a indiqué une accélération du plan « convergence » depuis quelques mois. « Les objectifs de qualité prévus pour fin 2008 ont été avancés à fin 2007 », a-t-il précisé. « Chaque usine est passée au crible pour que les frais fixes de chaque entité corresponde à son niveau de production. Ca me paraît plus efficace que de fermer une usine. »
Christian Streiff n'a pas voulu en dire plus sur ses objectifs en termes de ventes et de résultats. Mais il a estimé qu'il y a un consensus au sein du groupe pour un objectif de reconquête des parts de marchés perdues par le groupe depuis 2002, et qu'il souhaite que ses deux marques se situent dans le top 5 en termes de qualité de service et produit d'ici à 2010.
Pierre-Yves Bocquet