Biopolymères : CJ Biomaterials renforce son innovation avec l’IA de Matmerize

L’un des principaux enjeux du développement des matériaux consiste à caractériser leurs propriétés fondamentales, un processus particulièrement long et gourmand en ressources. Pour pallier ce défi et ainsi optimiser l’élaboration de ses biopolymères, CJ Biomaterials, une filiale américaine du groupe sud-coréen CJ CheilJedang, a fait le choix de se tourner vers l’intelligence artificielle (IA).

C’est sur des matériaux nouvellement conçus qu’elle a testé PolymRize, une plateforme basée sur le Cloud et le machine learning et développée par Matmerize, une jeune société américaine issue de l’Institut de technologie de Géorgie. L’outil, qui utilise un criblage virtuel et des algorithmes d’IA, lui a permis d’identifier rapidement les performances des biomatériaux, accélérant considérablement le processus décisionnel. Et réduisant, de ce fait, les délais et les coûts par rapport aux méthodes traditionnelles.

Car la société compte bien accélérer le développement d’alternatives plus durables aux matériaux actuels, à l’heure où des millions de tonnes de déchets plastiques sont déversées, chaque année, dans les océans. Pour l’heure, elle a créé le « PHACT », du PHA (polyhydroxyalcanoate, un matériau plastique produit par fermentation) qui se dégrade naturellement dans les sols et les océans, seul produit sur le marché à être proposé en version amorphe. 

« Cette collaboration (…) va au-delà des efforts de R&D, avec des répercussions d’envergure sur l’efficacité du travail et la réduction des coûts, en priorisant les expériences, grâce (…) au machine learning. Cet engagement en faveur de l’innovation permet non seulement de promouvoir des pratiques durables, mais aussi d’assurer à CJ Biomaterials un avantage concurrentiel dans l’industrie des polymères et des plastiques », a ainsi déclaré Chiho Kim, directeur de Matmerize.