Résines EVOH : Kuraray construit une usine à Singapour
Kuraray a engagé la construction d'une usine de résines EVOH sur la presqu'île de Jurong, à Singapour. En parallèle, il mène des extensions de capacité de ses deux usines belge et américaine, pour viser une capacité totale de 131 000 tonnes par an, d'ici à fin 2026.
Consolider sa position de leader sur le marché des résines EVOH. C’est l’objectif du chimiste japonais Kuraray, qui compte augmenter la capacité mondiale de production de ces copolymères d’éthylène alcool vinylique, commercialisés sous la marque Eval. Car ceux-ci, appréciés pour leurs remarquables propriétés barrières aux gaz, arômes et parfums, sont largement utilisés dans la fabrication d’emballages alimentaires dont le marché devrait croître de 5 % à 6 % par an d’ici à 2030, selon le groupe.
Pour ce faire, Kuraray prévoit d’investir 410 millions de dollars (378 M€) pour construire une usine de résines EVOH sur la presqu’île de Jurong, à Singapour. Ceci, afin d’augmenter son offre sur le marché asiatique et d’améliorer son service technique en Asie du Sud-Est. À sa mise en service, en fin d’année 2026, l’installation devrait produire environ 18 000 tonnes de résines EVOH par an, mais sera conçue de façon modulable, en vue d’une extension future visant les 36 000 t/an.
Ainsi, ce site viendrait s’ajouter aux trois déjà existants du groupe, à Okayama (Japon), Anvers (Belgique) et Houston (États-Unis), qui produisent, respectivement, annuellement 10 000 t, 35 000 t et 58 000 t de résines EVOH.
Et ce n’est pas tout. Kuraray prévoit aussi d’étendre de 5 000 t/an supplémentaires chacun de ses sites belge et américain. Ce qui, avec la future usine singapourienne, devrait porter sa capacité totale à 131 000 t/an, d’ici à fin 2026.
Ce renforcement de sa chaîne d’approvisionnement mondiale tombera à point nommé, alors que la Responsabilité Élargie des Producteurs (REP), une filière qui vise à porter à 55 % le taux de recyclage des plastiques, devrait entrer en vigueur en 2025. D'autant qu’à partir de 2030, les emballages devront être conçus en vue d’être recyclables. Ce à quoi répondrait la résine EVOH, considérée comme matériau barrière « respectueux de l’environnement » : celle-ci n’est pas un obstacle au recyclage mécanique des polyoléfines, contrairement à d’autres matériaux barrières tels que les feuilles d’aluminium, le PVDC, le PET ou le nylon.