Vapocraquage électrique : Coolbrook valide sa technologie aux Pays-Bas
La technologie du vapocraquage électrique avance. Une opportunité unique pour décarboner la production d'oléfines.
La société finlandaise Coolbrook, spécialisée dans l’ingénierie et la mise au point de technologies, a mené avec succès des essais de vapocraquage électrique du naphta dans son démonstrateur, installé sur le campus Brightlands Chemelot, aux Pays-Bas. Les tests ont validé le potentiel de sa technologie RotoDynamic Reactor (RDR) pour remplacer des fours de craquage traditionnels alimentés par des combustibles fossiles, réduisant considérablement l’empreinte carbone de ce procédé. Au lieu de chauffer le mélange de matières premières depuis l’extérieur de la zone de réaction, les pales du rotor à haute vitesse du RotoDynamic Reactor créent de l’énergie thermique pour chauffer le mélange à l’intérieur de la zone de réaction – rapidement et beaucoup plus efficacement. Ceci en utilisant de préférence une énergie électrique renouvelable. Selon Coolbrook, les fours de vapocraquage émettraient environ 300 millions de tonnes de CO2 , chaque année. L’électrification, combinée à l’électricité renouvelable, pourrait réduire ces émissions à zéro.
Sur la base des résultats positifs obtenus, fin 2023, Coolbrook poursuivra des tests de performances et d'optimisation de sa technologie. Diverses matières premières traditionnelles seront évaluées, puis des matières premières recyclées et renouvelables pour permettre la fabrication de matériaux circulaires et biosourcés à l’échelle industrielle.
Plus tôt, cette année, Coolbrook avait également mené avec succès des tests sur sa technologie RotoDynamic Heater, qui a le potentiel de réduire les émissions industrielles de CO2 à grande échelle, lors d’opérations de chauffage dans des industries énergivores, comme celles de la chimie, de l'acier ou du ciment. Des secteurs dans lesquels la consommation énergétique est considérée comme difficile à réduire, avec des procédés parfois impossibles à électrifier.